Ponto
Je dis à mon chien noir : — Viens, Ponto, viens-nous-en ! — Et je vais dans les bois, mis comme un paysan ; Je vais dans les grands bois, lisant dans les vieux livres. L’hiver, quand...
Je dis à mon chien noir : — Viens, Ponto, viens-nous-en ! — Et je vais dans les bois, mis comme un paysan ; Je vais dans les grands bois, lisant dans les vieux livres. L’hiver, quand...
Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants. Notre mère disait : Jouez, mais je défends Qu’on marche dans les fleurs et qu’on monte aux échelles. Abel était l’aîné...
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent. Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile. Les ânes revenaient du marché de la...
Je dormais en effet, et tu me réveillas. Je te criai : Salut ! et tu me dis : Hélas ! Et cet instant fut doux, et nous nous embrassâmes ; Nous mêlâmes tes pleurs, mon sourire et...
Pour l’erreur, éclairer, c’est apostasier. Aujourd’hui ne naît pas impunément d’hier. L’aube sort de la nuit, qui la déclare ingrate. Anitus criait : Mort à l’apostat Socrate...
Vous qui l’avez suivi dans sa blême vallée, Au bord de cette mer d’écueils noirs constellée, Sous la pâle nuée éternelle qui sort Des flots, de l’horizon, de l’orage et du...
Ô vous l’âme profonde ! ô vous la sainte lyre ! Vous souvient-il des temps d’extase et de délire, Et des jeux triomphants, Et du soir qui tombait des collines prochaines...
La source tombait du rocher Goutte à goutte à la mer affreuse. L’Océan, fatal au nocher, Lui dit : — Que me veux-tu, pleureuse ? Je suis la tempête et l’effroi ; Je finis où le ciel...
Marquis, je m’en souviens, vous veniez chez ma mère. Vous me faisiez parfois réciter ma grammaire ; Vous m’apportiez toujours quelque bonbon exquis ; Et nous étions...
Enfant, laisse aux mers inquiètes Le naufragé, tribun ou roi ; Laisse s’en aller les poëtes ! La poésie est près de toi. Elle t’échauffe, elle t’inspire, Ô cher enfant, doux alcyon, Car ta...