Cadaver
Ô mort ! heure splendide ! ô rayons mortuaires ! Avez-vous quelquefois soulevé des suaires ? Et, pendant qu’on pleurait, et qu’au chevet du lit, Frères, amis, enfants, la mère qui...
Ô mort ! heure splendide ! ô rayons mortuaires ! Avez-vous quelquefois soulevé des suaires ? Et, pendant qu’on pleurait, et qu’au chevet du lit, Frères, amis, enfants, la mère qui...
— Passant, qu’es-tu ? je te connais. Mais, étant spectre, ombre et nuage, Tu n’as plus de sexe ni d’âge. — Je suis ta mère, et je venais ! — Et toi dont l’aile hésite et brille, Dont l’œil...
Oh ! par nos vils plaisirs, nos appétits, nos fanges, Que de fois nous devons vous attrister, archanges ! C’est vraiment une chose amère de songer Qu’en ce...
L’Océan resplendit sous sa vaste nuée. L’onde, de son combat sans fin exténuée, S’assoupit, et, laissant l’écueil se reposer, Fait de toute la rive un immense baiser. On dirait...
Les étoiles, points d’or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l’océan blêmi ; Les nuages ont l’air d’oiseaux prenant la fuite ; Par...
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne ! Ô mère au cœur profond, mère, vous avez beau Laisser la porte ouverte afin qu’elle revienne, Cette pierre là-bas dans...
Un jour, le morne esprit, le prophète sublime Qui rêvait à Patmos, Et lisait, frémissant, sur le mur de l’abîme De si lugubres mots, Dit à son aigle : Ô monstre ! il faut que tu m’emportes...
Je suis l’être incliné qui jette ce qu’il pense ; Qui demande à la nuit le secret du silence ; Dont la brume emplit l’œil ; Dans une ombre sans fond mes paroles descendent, Et les...
Parce qu’on a porté du pain, du linge blanc, À quelque humble logis sous les combles tremblant Comme le nid parmi les feuilles inquiètes ; Parce qu’on a jeté ses restes et ses...
Écoutez. Je suis Jean. J’ai vu des choses sombres. J’ai vu l’ombre infinie où se perdent les nombres, J’ai vu les visions que les réprouvés font, Les engloutissements de...