De Fuir les Voluptez au Pris de la Vie
I’Avois bien veu convenir en cecy la pluspart des anciennes opinions : qu’il est heure de mourir lors qu’il y a plus de mal que de bien à vivre ; et que, de conserver nostre vie à...
I’Avois bien veu convenir en cecy la pluspart des anciennes opinions : qu’il est heure de mourir lors qu’il y a plus de mal que de bien à vivre ; et que, de conserver nostre vie à...
Nous allions au verger cueillir des bigarreaux. Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros, Elle montait dans l’arbre et courbait une branche. Les feuilles frissonnaient au...
C’est la Mort qui console et la Mort qui fait vivre ; C’est le but de la vie, et c’est le seul espoir Qui, divin élixir, nous monte et nous enivre, Et nous donne le cœur de marcher jusqu’au...
Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d’étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux...
DE tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes. Lorsque le genre humain de gland se contentait, Âne, Cheval, et Mule aux forêts habitait ; Et l’on ne voyait...
Mon beau tzigane mon amant Écoute les cloches qui sonnent Nous nous aimions éperdument Croyant n’être vus de personne Mais nous étions bien mal cachés Toutes les...
LE vray champ et subject de l’imposture sont les choses inconnues. D’autant qu’en premier lieu l’estrangeté mesme donne credit ; et puis, n’estant point subjectes à...
Tu vois cela d’ici. — Des ocres et des craies, Plaines où les sillons croisent leurs mille raies, Chaumes à fleur de terre et que masque un buisson, Quelques meules de foin...
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse, Nous apportait l’odeur des fleurs qui s’ouvrent tard. La nuit tombait ; l’oiseau dormait dans l’ombre épaisse. Le printemps...
Aujourd’hui l’espace est splendide ! Sans mors, sans éperons, sans bride, Partons à cheval sur le vin Pour un ciel féerique et divin ! Comme deux anges que torture Une...